Le gouverneur Nkoso Kevani s’est opposé au système de rétrocession installé à la Division Provinciale de la Santé ( DPS ).
Il a exprimé ce désarroi lundi 07 octobre, au cours d’une séance de travail avec les cadres et agents de ce service. Et ce, dans le cadre du plaidoyer de la lutte contre la poliomyélite.
« Je dis ceci en présence des superviseurs venus de Kinshasa et tout le monde dans la salle, personne d’entre nous sera dans les coins et recoins de la ville d’Inongo, des communes rurales et des villages, pour aller vacciner les enfants. Il y a des prestataires qui vont partir. Quand j’étais député provincial, on recevait des prestataires qui se plaignaient et cela constitue une source de démotivation suite au système de rétrocession. Dans les zones de santé déjà, pour sélectionner les prestataires, on voit la personne qui accepte de céder 10%, 15% voire 20% au médecin chef de zone alors que s’il faut voir ce que touche ces prestataires, ce n’est pas grand chose. Nous devons avoir un sens d’humanisme. Un médecin chef de zone gagne plus que ces prestataires là, qui parcourent les rues, parfois sous le soleil et qu’à la fin on lui demande de rétrocéder encore 10%, ou 20%, c’est vraiment un manque d’humanisme », a dit le gouverneur.
Pour stopper ce mauvais système, le gouverneur a instruit le chef de la Division Provinciale de Santé de pouvoir interpeller et conscientiser tous les chefs de zones de santé à travers toute la province.
Par ailleurs, le numéro 1 de la province du Mai-Ndombe a également annoncé des sanctions contre les récidivistes.
G. EKOLE