Monsieur Seth Kikuni, candidat à la présidentielle de décembre prochain, a déposé le lundi 23 octobre, une plainte auprès du greffier électoral de la Cour constitutionnelle sollicitant l’invalidation du candidat président , Félix Antoine Tshisekedi. Et ce, pour « inscription pirate et défaut de qualité »

« Monsieur TSHISEKEDI TSHILOMBO Félix Antoine a, certes, pour répondre aux conditions de recevabilité de sa candidature, signé un curriculum vitæ détaillé et a produit une attestation de service rendu comme l’exige la loi, justifiant ainsi une expérience professionnelle dans un domaine ou dans un autre, en lieu et place de TSHISEKEDI TSHILOMBO Felix. Relève de la fraude et de l’inscription pirate d’une candidature, le fait pour le candidat TSHISEKEDI TSHILOMBO Félix Antoine, d’avoir illicitement modifié ou illégalement changé son identité ( ici son post-nom ) et d’avoir rempli les divers formulaires et fiches d’identité prévus par la Loi électorale jusqu’à induire la CENI en erreur au point de déclarer sa candidature recevable, alors que la même personne physique a été enregistrée comme candidat président en 2018 et identifiée par la même CENI sous une autre identité; celle de TSHISEKEDI TSHILOMBO Félix, candidat n° 20 ( cfr. La liste définitive des candidats présidents ( 2018 ) produite en etai de la présente requête ) » , lit-on dans cette plainte de Seth Kikuni déposée contre Félix Tshisekedi, candidat président à sa propre succession.

Pour donner de la teneur et du sens à sa démarche, le challenger de Felix, Seth Kikuni fait mention de l’article 56 du code de la famille, qui dispose et parle de la question de l’immuabilité du nom.

« Monsieur le Président de la Cour, la rigueur de l’article 56 du code de la famille de la République Démocratique du Congo impose que tout congolais soit désigné par un nom composé d’un prénom, nom et post-nom, qui sert à l’identifier tout en rappelant à son dernier alinéa que l’ordre de déclaration des éléments du nom et leur orthographe sont immuables » , a t-il précisé.

C’est depuis la semaine passée que les recours sont déposés au greffe de la Cour constitutionnelle. Le premier recours a été initié par monsieur Tshivuadi Mansanga qui exige l’invalidation de la candidature de Moïse Katumbi pour « défaut de nationalité et de « corruption » ainsi que transfert illégal des minerais vers une destination inconnue »

Il faut noter que cette démarche de Seth Kikuni suscite déjà des débats et fait appel à plusieurs sujets de droit dans le cercle des juristes congolais.

A. SHINGA

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