Une tourbière de 3,5m de profondeur a été découverte, le samedi 18 septembre dernier dans la concession forestière de l’entreprise Wildlife Works Carbon (WWC/ERA-Congo), dans la province du Mai-Ndombe, dans l’Ouest de la République démocratique du Congo, a appris Mai-ndombenews.net ce vendredi.
« Cette tourbière de 3,5 mètres de profondeur a été localisée dans la forêt primaire marécageuse de Mbombokili , située au village Ngongo-Basengele, chef-lieu du groupement du même nom. Cette forêt dense humide, périodiquement inondée avec trois strates, se caractérise par les espèces végétales telles que Xylopia rubescens, Manilkara spp et Garcinia spp. Nous signalons également la présence de Lasmolpha senegalensis et Raphia. Ladite tourbière prend la première position en termes de profondeur et est riche en biodiversité animale et ichtyologique », a annoncé l’Ir Stephen Mbokolo Mbaka, du service biomasse de l’entreprise WWC/ERA-Congo et chef d’équipe de la recherche des tourbières, rapport l’Agence Congolaise de Presse.
Et d’ajouter : « Nous avons découvert 7 tourbières jusque-là de 1 à 3,5 mètres de profondeur, et la recherche continue. Pour la méthodologie, nous avions commencé à imprimer une carte montrant toutes les forêts marécageuses de la concession. Avec notre connaissance du milieu, nous avons proposé les sites pour l’échantillonnage dans chaque forêt marécageuse avant de tracer le transect d’un kilomètre pour le sondage des profondeurs en vue du prélèvement des matières organiques des tourbes ».
Dans le même ordre d’idées, il a signalé que les matériels utilisés sont la tarière pour sondage et prélèvement des tourbes, le GPS, les machettes et jumelles pour l’identification botanique, la sonde multiparamétrique pour les analyses des paramètres physicochimiques de l’eau, la balance et autres, et la recherche continue.
Notons que les tourbières représentent potentiellement l’un des moyens les plus solides pour lutter contre le changement climatique.
Elles purifient et épurent l’eau de ses différents polluants et restituent aussi des eaux de grande qualité dans leurs environnements adjacents, ce qui en fait des sources naturelles d’eau potable à préserver.
Pauline MOLEKA