Les défenseurs des droits humains d’Inongo, chef-lieu de la province, ont pris part à un atelier de plaidoyer le 27 août dernier.
Dans ces assises, deux principaux orateurs, Me Michel Biongo Mbowuya et Me Gabriel Mbokolo Elima, ont tour à tour défini le plaidoyer comme un processus qui consiste à parler le problème d’un individu ou d’un groupe d’individus vers les décideurs.
À la même occasion, ils ont brossé les différentes stratégies de plaidoyer notamment, la marche pacifique et publique, le lobbying et la journée ville morte.
En effet, l’élaboration du plaidoyer a été présentée ici en 5 sous étapes, dont, la phase de l’identification du problème, l’analyse du problème, l’identification de cible, l’identification des Alliées, et la piste de solutions. La deuxième étape est celle de la mise en œuvre, le dépôt du plaidoyer, le suivi et l’évaluation.
De sa part, Monsieur Isidore Bolikala a pris aussi la parole pour aborder l’aspect du monitoring dans ce secteur.
D’après cet acteur de la société civile, le monitoring est un terme anglais qui se traduit par observation. Il a ensuite donné quelques principes de base pour un défenseur des droits humains, notamment la collecte des informations, l’entrevue, les visites des personnes détenues dans les prisons, le monitoring de retour de fichier ou des fichiers des déplacés à l’intérieur de leur pays, l’observation des procès, celle des élections…
Pour Isidore Bolikala, le monitoring est une méthode qui permet d’améliorer la protection des droits de l’homme. Il a pour objectif de renforcer le droit de l’État dans la protection de droit de l’homme. Ainsi, le but d’un défenseur des droits humains est celui de donner les informations solides et précises.
Par ailleurs, tous les défenseurs des droits humains sont appelés à être objectifs, intègres, et professionnels.
Au cours des assises, 10 questions épineuses ont été au centre de ces échanges : l’absence de juridiction compétente de l’Ordre militaire, l’État déplorable des routes dans le Mai-Ndombe, les conditions de Détention des prisonniers et l’état déplorable très avancé des installations pénitentiaire, la communication cellulaire moins performante, la Bancarisation (cas des salaires des fonctionnaires et Agents de l’État), l’insécurité de la navigation: mesures à prendre pour réduire le nombre de cas de naufrages et perte en vie humaines, l’absence d’eau potable et l’insuffisance de la livraison de l’Énergie, la tracasserie scolaire ( cas d’achat obligatoire des uniformes, objets classiques et autres à l’école même), les conditions non rassurantes et peu commodes de prise en charge des malades dans les structures sanitaires, et l’absence des poubelles publiques pour besoin de salubrité dans les rues, marchés, et lieu publics.
Le secrétaire provincial, le commandant de la police, le directeur de cabinet du gouverneur, le député provincial chargé de la questure à l’Assemblée provinciale, le directeur de la prison centrale d’Inongo ont prit part à cet atelier.
G.EKOLE